Samuel Gobeille-Kaufman – Les ateliers Thirsty Workshops

Sam discute de ses ateliers pour acquérir de nouveaux skills, du franglais comme langue d’apprentissage et du piège de vouloir tout tech-ifier. 💡🍻

J’ai rencontré Samuel pour un café un vendredi d’automne. Son projet, les ateliers Thirsty Workshops, avait piqué ma curiosité sur la liste des participants des Soirées Mangrove.

C’est quoi son projet?

Thirsty crée des ateliers qui permettent d’apprendre des nouveaux skills, pour utiliser le mot juste, dans un contexte décontracté (autour de bières, BBQ, etc.). Les ateliers offerts cette année allaient des bases de la finance personnelle à l’intro aux vins bios, en passant par les secrets d’un rayonnement accru sur Instagram.

D’où est venue l’inspiration?

“Avec mon ami Phil Vézina, ça faisait un petit moment qu’on avait des jobs ‘corpos’. Le milieu scolaire nous manquait un peu, non pas pour les classes, mais pour les occasions d’apprendre. Quand on est étudiant, il y a plein de conférences, de workshops et d’événements sociaux auxquels on a accès, mais c’est quelque chose qui a tendance à disparaître peu à peu de notre vie une fois qu’on commence une ‘vraie’ job.

Phil a découvert une organisation qui s’appelait Society of Grownups, qui offrait des ateliers de finances personnelles, et on a aimé le concept. C’est en jasant avec les gens de notre milieu qu’on a élaboré Thirsty, les sujets et le format, assez chill. Il faut que les gens ne se sentent pas en classe, mais plutôt dans un environnement sympathique où ils apprennent autour d’un verre.

Qu’est-ce qui est difficile?

On peaufine le contenant (la salle, l’ambiance, etc.), mais le contenu est toujours très dépendant de nos experts. Au début, on ne préparait pas nécessairement les présentateurs, et ça donnait des ateliers inégaux. Parfois la personne était très confortable devant public, d’autre fois elle rentrait dans trop de détails, etc. Il faut continuellement penser à ce qu’on veut offrir et aux attentes des gens qui viennent à Thirsty, afin que l’expérience soit agréable et consistante.

Sinon, il y a eu des gens qui trouvaient plate l’usage du franglais dans ce qu’on fait. C’est plus fort que nous, c’est la manière dont on parle, et beaucoup de gens s’y reconnaisse! Des fois c’est en français, des fois en anglais, des fois les deux! [rires]

Qu’est-ce que tu retires comme leçons?

“Avec toute l’histoire des experts qui présentent de manière différente, on a réalisé que c’est essentiel de faire un dry-run. Pour comprendre l’espace, mais aussi pour faire en sorte que l’expert soit confortable avec sa présentation et que les concepts soient clairs pour les participants. Depuis qu’on a commencé à les inclure dans la préparation, on a vu une grosse amélioration.

Sinon, dans l’environnement d’aujourd’hui, où tout doit être tech, on est parti pendant quelques mois sur une tangente ‘plateforme web’. On était là à bâtir des wireframes, un système de login, une stratégie de développement, puis… on s’est arrêté! On s’est dit que les gens n’avaient pas besoin d’une plateforme supplémentaire dans leurs vies, et qu’on était mieux de se concentrer sur les ateliers eux-mêmes. En ce moment, on monte un site plus conventionnel avec calendrier, description des ateliers et paiement en ligne.

Finalement, comme le disait mon frère David dans son article, la validation et le feedback c’est super important. Après chaque événement, on sonde les participants pour savoir ce qu’ils ont pensé de l’atelier, le lieu, la bouffe, etc. S’il y a de quoi qu’on peut améliorer pour la prochaine fois, pourquoi s’en passer?”

Merci Sam, là j’ai soif pour un atelier!

Ça fait plaisir, tu viendras au prochain!

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Pour être au courant des ateliers Thirsty Workshops, visitez leur page Facebook. Site web à venir bientôt!