Nicolas Guillotte – Piscines et spas Poseidon

Nicolas nous parle de son entreprise d’entretien de piscines, des dĂ©fis de croissance pour une PME et d’une histoire d’horreur avec sa compagnie d’assurance. 🏊🛀

J’ai rencontré Nicolas dans un sous-sol des années 1970 (ben non, c’était un café-coop proche du pont Jacques-Cartier). C’est une des personnes que j’ai passée en entrevue avec le plus d’expérience dans son projet, avec presque 15 ans de carrière.

C’est quoi son projet?

Piscines et spas Poseidon, un service d’entretien et de réparations de piscines et de spas. Installé sur la Rive-Sud depuis le début, on y trouve aussi des accessoires, produits et autres items pour l’entretien.

Qui Ă©tais-tu avant Poseidon?

“Poseidon, c’est quelque chose que j’ai commencé assez jeune. Donc, à l’époque, j’étais encore étudiant au CÉGEP en plus d’être un nageur de haut niveau. Je faisais de la natation civile et scolaire et j’étais dans les meilleurs au Canada.”

D’oĂą t’es venue l’inspiration?

“À mes 16 ans, j’ai pris une job comme sauveteur Ă  une piscine d’hĂ´tel Ă  Dorval – j’aimais ça travailler lĂ  parce que c’était assez relaxe. Et c’est lĂ  que j’ai appris les rudiments de l’entretien de piscine. Vu que t’es la seule personne qui est lĂ , c’est toi qui doit TOUT faire, sinon la piscine ouvre pas!

Quelques années plus tard, mes parents ont déménagé à Longueuil. Mettons que ça faisait loin aller à Dorval pour travailler… J’avais remarqué que plusieurs de mes nouveaux voisins avaient des piscines. Donc je suis allé sonner à la porte d’à côté, pour voir s’ils avaient besoin d’aide pour entretenir leur piscine et pour la fermer en fin de saison. C’est parti de là et ça a grossi assez organiquement!”

Qu’est-ce qui est difficile?

“D’abord, d’un point de vue financier, les institutions ne financent pas les entreprises qui ne sont pas très bien établies, avec plusieurs bonnes années consécutives. Pour une PME qui connaît une moins bonne année de temps à autre, c’est assez compliqué.

Sinon, il y a quelques annĂ©es, on s’est fait volĂ© le matĂ©riel de l’intĂ©rieur de plusieurs camionnettes. C’était presque 100 000$ en Ă©quipement et matĂ©riel! La compagnie d’assurance (ça rime avec “bintact assurances”) est dĂ©barquĂ©e et ne semblait pas nous croire du tout. Après plusieurs mois sans trop de nouvelles, on m’a demandĂ© de rentrer passer un interrogatoire statutaire. C’est lĂ  qu’on a rĂ©alisĂ© que le rapport policier prenait prĂ©sĂ©ance sur beaucoup de choses. Quand on l’a rempli, le jour du vol, on n’était pas encore sĂ»r de ce qui avait Ă©tĂ© pris dans les camionnettes. Bref, on est rendu un an plus tard, et la compagnie d’assurances a presque insinuĂ© qu’on s’était cambriolĂ© nous-mĂŞme! Finalement, alors qu’on s’apprĂŞtait Ă  aller en cour, j’ai dĂ©cidĂ© de rĂ©gler pour une fraction de ce qu’on me devait. Dès qu’on a fait ça, on a changĂ© de compagnie d’assurances!”

Qu’est-ce que tu retiens comme leçons?

C’est important d’être liquide [NDLR: pas une joke de piscine!], donc fais attention aux comptes recevables! Des fois on se dit que ça va bien, mais on n’a pas d’argent sous la main, nos client nous en doivent, et on doit payer nos fournisseurs. On a appris à gérer ça, mais c’était une grosse leçon au début.

Gérer sa croissance a aussi été un apprentissage. Il y a une couple d’années, on s’est mis à desservir un territoire beaucoup plus étendu, et ça impliquait ouvrir une deuxième shop à Montréal. On a réalisé que ça plombait nos finances malgré le fait que nos revenus et notre nombre de clients était à la hausse. On s’est replié sur notre marché de la Rive-Sud, où on peut offrir un meilleur service avec de meilleures marges.

Ça nous a aussi permis de se concentrer sur ce qu’on fait de mieux. On a voulu trop en faire, dans notre offre de service et dans notre territoire. Ça nous a fait réaliser que c’était mieux d’être excellent et de bien desservir notre marché que d’être partout.

Sinon, dans notre milieu, la formation des employĂ©s est assez erratique. On est donc fier d’être chef de file pour la formation de nos employĂ©s. C’est d’ailleurs une des raisons qui m’a amenĂ© Ă  devenir prĂ©sident de l’Association des commerçants de piscines du QuĂ©bec (ACPQ).

Un conseil que tu donnerais au jeune qui s’apprĂŞtait Ă  aller cogner chez les voisins pour la première fois?

Trouve quelque chose à laquelle tu excelles et concentre-toi là-dessus! De plus, connais ton marché le plus possible. Tu pourras savoir à quel endroit t’y situer adéquatement.

Short and sweet! [rires] Merci de l’inspiration!

De rien, ça fait plaisir!


Pour en apprendre plus sur Piscines et spas Poseidon, visitez leur site web.