Laurent Lussier – Sapin MTL

Laurent nous parle de sa business de sapins de Noël, de l’importance de l’expérience-client et des leçons tirées du Grand sapin de Montréal. 🚚🎄

J’ai rencontré Laurent en décembre, à son enclos de sapins à La petite Floride. Je l’ai revu récemment une fois son gros rush terminé, et nous avons discuté des origines de son projet, qui a eu une couverture médiatique surprenante lors de la dernière période des fêtes.

C’est quoi son projet?

Sapin MTL (“Sapin Montréal”) est une compagnie qui vend des sapins de Noël, mais avec une touche 2.0 et une grosse composante de service. On vous livre votre sapin à domicile, on vous le monte sur pied, puis on vient le chercher à la fin de la saison. On vous laisse le plaisir de le décorer. C’est aussi l’organisme qui était derrière le fameux Grand sapin de Montréal (dum dum dummmmmmmm).

Qui étais-tu avant Sapin MTL?

“J’étais, et je suis toujours, quelqu’un qui travaille dans l’événementiel – pense à la gestion et la coordination de site pour des événements comme Osheaga ou Igloofest. Et c’est dans ce milieu qu’oeuvrent mes deux co-fondateurs, Vincent Paquette et Philippe Pelletier.

D’où t’es venue l’inspiration?

“J’ai rencontré les deux autres lorsqu’on travaillait sur Cavalia, au Mexique, il y a quelques années. On s’était mis à jaser autour de quelques bières de ‘grosses’ compagnies, genre Uber, AirBnB, etc. J’imagine que tout le monde se dit ‘Ouais, ça pourrait être nous, faut juste l’idée qui nous rendra riches’ [rires].

Quelques années plus tard, à l’automne 2015, on était à la recherche d’un projet. On s’est dit que ça pourrait être cool vendre des sapins avec une touche 2.0, parce que c’est un marché qui ne s’est pas trop modernisé. Et donc, en quelques semaines, on s’est fixé sur l’idée (livraison, montage et récupération d’arbres de Noël), on a monté le site web et on a trouvé la pépinière de M. Paquette en Mauricie, au cas où on se trouvait à desservir Québec. Pour le nom, on a gardé ça simple, parce que ‘sapin Montréal’, c’est exactement ce que les gens recherchaient sur le web!”

Qu’est-ce qui est difficile?

C’est court comme période de temps. Y’a personne qui gère son sapin de Noël en novembre, encore moins en juillet [rires]! Donc ça compresse le temps de travail.

Pour la livraison, ça nous a pris un boutte avant de vraiment bien gérer la logistique. Si mes installateurs vont dans le West Island, puis dans l’Est, pour terminer sur la Rive-Sud, on perd un temps fou. Il faut optimiser notre logistique de déplacement, mais, heureusement, on a un logiciel pour faire ça.

Sinon, toute l’histoire du Grand sapin de Montréal a été assez éprouvante. On s’est dit qu’on voulait faire mieux que les Américains, mais c’est pas une attitude qui nous a bien servi : on a souffert des comparaisons entre notre sapin et le sapin de New York. En même temps, ça a donné place à toutes sortes de discussions intéressantes sur la beauté, ou sur la folie des grandeurs. Mais, sur le coup, c’était pas mal rushant.

Qu’est-ce que tu retiens comme leçons?

Planifier et préparer les choses à l’avance, c’est payant! On rentre tellement dans un rush en décembre que c’est essentiel que toute notre logistique (marketing, embauches, etc.) soient faites à l’avance.

Parlant de timing, c’est quelque chose qu’on révise constamment. Cette année, on a organisé notre deuxième Compétition panaméricaine du lancer du sapin avec Igloofest le 18 février, mais ça faisait en sorte que ça rallongeait considérablement notre période d’opérations. On va peut-être revisiter ça l’an prochain.

Une autre leçon, c’est de maximiser les ressources que tu as autour de toi. On a été pris un peu court pour tout ce qui est déco du Grand sapin. Cette année, avec le nombre d’artistes incroyables qu’on a ici, on veut vraiment rehausser la déco et l’expérience du Grand sapin pour 2017, pour que tous les Montréalais en soient fiers.

La simplicité vaut son pesant d’or. On voulait offrir un service simple (livraison, montage et ramassage de sapin, payable en ligne), et c’est une philosophie qu’on a apporté à tout ce qu’on faisait. Par exemple, nos tailles de sapins sont Petit, Moyen, Gros au lieu d’un chiffre en pouces. Le plus les choses sont simples, le moins elle peuvent se compliquer [rires]!

Sinon, globalement, l’industrie du sapin demeure assez traditionnelle. On a réalisé que la composante service était quelque chose qui nous permettait de nous distinguer. On est facile à contacter par courriel ou médias sociaux (shout-out à Florence, notre queen du service à la clientèle!), et on a du bon feedback de nos clients.

Donc tout ça, ça revient à l’expérience client. Je viens de l’événementiel, et j’ai toujours l’expérience en tête – comment on la rend plus agréable, plus conviviale? Cette année, on avait une roulotte-lounge à La petite Floride, et c’était un mélange de chalet et d’oasis, vraiment un bon vibe pour les gens qui nous visitaient.

Un conseil que tu donnerais au gars au Mexique, qui rêvait avec ses amis de monter le prochain AirBnB?

C’est pas si facile que ça! Y’a un mur d’escalade devant vous, les boys!

Get climbing! Merci de l’inspiration, Laurent!

Ça fait plaisir, on se croise au lounge l’an prochain!


Pour en connaître plus sur Sapin MTL, rendez-vous sur leur site web et leur page Facebook.