J’ai rencontré Julien au parc Laurier par une superbe soirée d’été. Nous avons jasé quelques heures autour de quelques bières, discutant de son inspiration et ses défis en tant qu’entrepreneur.
C’est quoi son projet?
Les Givrés, un bar laitier qui a pignon sur rue dans Rosemont et Villeray. On peut aussi retrouver leurs produits en épicerie partout dans la région. Chez Les Givrés, on sent une véritable passion pour le do-it-yourself, que ce soit dans la transformation de tonnes de fruits locaux pour créer des saveurs alléchantes, ou encore dans la fabrication de A à Z de leurs propres cornets, une pratique assez rare dans le domaine
D’où est venue l’inspiration pour Les Givrés?
“J’ai grandi avec le Bilboquet, le glacier de mon père, où j’ai travaillé plusieurs étés. Pendant plusieurs années, je l’ai vu travailler, travailler, travailler! [rires] Avant de vendre l’entreprise il y a quelques années, il m’avait toujours déconseillé de me lancer en affaires. Dans le genre “fais ce que je dis, pas ce que je fais”! [rires]
Il y a quelques années, alors que je continuais de bosser à la gestion du magasin l’été, j’étudiais en administration aux HEC. Quand je voyais les gens se pointer en costard-cravate, se croyant CA avec leurs mallettes, je me suis dit qu’il fallait que je me trouve quelque chose de différent. À l’époque, mon père avait deux associés, un pâtissier et un glacier, qui voulaient se partir une shop, et j’avais des aptitudes complémentaires en administration.
J’ai alors découvert une voie en entreprenariat à l’université, où tu bâtissais un projet sur plusieurs cours, réalisant l’étude de marché, planifiant le marketing, simulant les opérations, etc. Avec mes associés, on a monté le projet pour que ce soit quelque chose qu’on pouvait réaliser, pas juste un projet scolaire. Après, ça a décollé pas mal vite!”
Qu’est-ce qui est difficile?
“Dans notre domaine, l’équilibre entre la vie au travail et à l’extérieur est toujours délicat. Des fois je dois me dire que c’est mieux de prendre une journée de repos par semaine que de me brûler et de virer fou en travaillant *tous* les jours.
Sinon, ça continue d’être un défi d’évoluer avec l’entreprise. Au départ, à 22 ans, je n’avais pas les mêmes relations avec mes employés, ni le même rythme de vie, sans mentionner une énergie différente.”
Qu’est-ce que tu retiens comme leçons?
“Prends du temps pour toi, pour relaxer, pour voir ta famille, tes amis. En regardant mon père, j’ai hérité d’une culture de travail où t’as jamais une journée juste pour toi, où tu travailles constamment et, s’il faut en faire plus, alors tu travailles plus fort.
Sinon, fais tes réconciliations comptables à la fin de chaque mois, pas à la fin de l’année! [rires] Quand t’es rendu à Noël, la dernière chose que ça te tente de faire, c’est de t’immerger dans des factures du mois de février en cherchant celle qui manque.
Des fois, ça vaut la peine d’engager quelqu’un qui va te sauver du temps et du stress. Même si c’est simplement quelqu’un à temps partiel, qui peut t’aider en gestion, en opérations ou au quotidien. Ça vaut de l’or pour toutes les personnes impliquées, qui se trouveront plus reposées et moins stressées.”
Merci de l’inspiration!
“Ça fait plaisir, tu viendras nous visiter à notre shop essayer une crème glacée aux framboises!”
Pour plus d’infos sur Les Givrés, visitez leur site web et leur page Facebook, mais surtout leurs boutiques!