J’ai été à la rencontre de Catherine dans un pub rue Saint-Viateur, où nous avons discuté de son expérience en droit et en finance, et surtout de sa passion pour les startups et les projets entrepreneuriaux.
C’est quoi ses projets?
Le Comité pour entrepreneurs associait des jeunes professionnels multidisciplinaires avec des entreprises en démarrage afin de leur offrir du mentorat et un encadrement afin d’amener leur entreprise au prochain niveau.
Startup Open House permet à des gens de tous les milieux de visiter des entreprises en démarrage dans leurs bureaux.
D’où est venue l’inspiration pour le Comité pour entrepreneurs et Startup Open House?
“J’étais à une conférence où un investisseur local bien en vue racontait l’incubateur de startups qu’il développait en Afrique. Quelqu’un dans la foule a demandé pourquoi il ne faisait pas ça ici, et il a répondu en avoir déjà beaucoup fait pour le Québec, que c’était à la prochaine génération de s’impliquer. J’étais avec mon co-fondateur Chris Bourque et cela nous a donné un flash. Pourquoi ne pas lancer quelque chose? Surtout qu’à cette époque, en 2010-2011, il n’y avait pas au Québec un écosystème aussi développé pour les startups.”
Qu’est-ce qui est difficile?
“D’abord, le marché s’est développé et il y a désormais plusieurs ressources pour les startups. C’est un excellente nouvelle en soit, mais, malheureusement à mon avis, certains partenaires corporatifs qui travaillent avec ces entreprises demandent l’exclusivité. Il y a donc moins de possibilités de travailler avec plusieurs entreprises en démarrage.
Dans une organisation bénévole, c’est important de toujours avoir en tête un plan de transition. On a lancé ces initiatives alors qu’on était pour la plupart jeunes, soit aux études ou en début de carrière, avec beaucoup de temps et d’énergie à mettre sur le projet. Comme dans beaucoup d’autres domaines, la vie nous rattrape, et on n’a plus nécessairement la capacité de donner au projet toute l’attention qu’il mérite. En parallèle, nous avons eu de la difficulté à recruter des nouvelles personnes pour assurer la relève, ce qui fait en sorte qu’aujourd’hui le Comité pour entrepreneurs est mis en veilleuse.
Pour Startup Open House, on a engagé une firme externe de gestion, Credo. C’est grâce à ce partenariat que le projet continue de vivre. De notre côté, ça nous permet de maintenir un niveau d’implication plus réaliste.”
Qu’est-ce que tu retiens comme leçons?
“Comment dire non! [rires] Je m’explique: des fois on nous met de la pression pour en faire trop, pour toucher à trop de projets. C’est important de ne pas dire oui à tout, et de choisir les projets qui nous intéressent et auxquels on pourra contribuer.
Chacun de nous est différent. C’est important de comprendre que chaque personne avec qui tu interagis a des priorités différentes, sans mentionner que la perception, la motivation et les valeurs ne sont pas identiques pour tous. Avec cette perspective, on peut mieux bâtir un projet qui convient aux attentes de chacun.
Ne pas trop faire attention à ce que disent les autres: parfois, ce sont des bons conseils, mais souvent les gens projettent leur propre peur et leurs doutes sur tes projets. Il faut savoir faire la distinction entre les deux!”
Très intéressant, merci pour l’inspiration!
“Bienvenue! On se voit au prochain Startup Open House!”
Le prochain Startup Open House à Montréal se déroulera le 22 septembre 2016.