Alexandrine Lemaire & Hannah Palmer – 3/4 oz.

Alexandrine et Hannah nous parlent de leurs sirops à drinks, de l’importance de maximiser ses compétences dans un projet, et de l’énergie qu’on a quand on se “met dans le trouble”. 🍸🥃

J’avais donné rendez-vous à Alexandrine (à gauche) et Hannah (à droite) dans un bar du Mile End, l’endroit parfait pour parler de leur compagnie. Une amie d’ami m’avait parlé d’elles, et elles se sont montrées très willing à aller prendre un verre et jaser.

C’est quoi leur projet?

3/4 oz. (à prononcer “trois quarts d’once”) est une ligne de sirops, chacun préparé avec des ingrédients naturels de qualité, ciblant les amateurs de drinks. Vendus en concentré dans de belles bouteilles au design soigné, il suffit d’en rajouter 3/4 oz (ho-ho!) à de l’eau pétillante pour faire son propre tonic, ginger ale ou cola. Et de là, il n’y a qu’un pas à franchir pour concocter le parfait gin-tonic ou whisky-ginger ale.

Qui étiez-vous avant 3/4 oz.?

“On était des amies d’amis! On se connaissait de partys, ou de BBQ d’été. Hannah était retournée au Cégep à 26 ans (!!!) pour étudier la photo commerciale, tandis qu’Alexandrine était designer industrielle contractuelle. On faisait chacune notre petit bout de chemin de notre bord.”

D’où vous est venue l’inspiration pour 3/4 oz.?

“On avait toutes deux congé le mercredi, et on s’était dit que les mercredis seraient une journée ‘projet’. On a brainstormé un peu, pour aboutir sur un projet de tonic fait maison; j’avais trouvé une recette qu’on voulait essayer. Et tant qu’à en faire, on pourrait garnir nos portfolios : concevoir une belle bouteille et faire un photoshoot de produit. Donc, en parallèle, c’était aussi un trip esthétique!

Une fois qu’on avait la recette, la bouteille, le design et les photos, on a appliqué pour vendre notre tonic à trois salons, notamment le Souk@SAT et Puces Pop. Les trois nous ont dit oui, et, tout d’un coup, on s’est retrouvées avec quelques semaines pour produire des centaines de bouteilles [rires]! Ça s’est super bien passé -trop bien, même!- et on a dû continuer notre production pendant le salon parce qu’on avait tout vendu avant même le dimanche! Les bouteilles sont arrivées à notre stand le dernier jour, en taxi [rires]!”

Qu’est-ce qui est difficile?

“Lors de nos premiers tests avec la recette, on a accidentellement mis du sel au lieu du sucre dans le sirop [rires]! Plus sérieusement, on a réalisé assez vite que produire une bouteille, c’est facile. En produire mille, c’est pas la même chose du tout! Et y’a beaucoup de trucs qui peuvent arriver avec la recette, les bouteilles (une fois les bouchons ne fittaient pas), l’entreposage, la livraison, etc.

Et, point de vue ventes, des fois c’est décourageant d’aller à des salons où ça ne fonctionne pas à notre goût, pour toute sorte de raison. Mais, c’est des choses qui arrivent. Des fois, on oublie que nos différents publics n’en sont pas au même niveau, et qu’on doit continuer d’éduquer le marché sur notre produit. On a fait un salon en France en 2016, et on faisait le même discours qu’à Montréal en 2013.”

Qu’est-ce que vous retenez comme leçons?

“Maximisez vos compétences! On en a fait beaucoup à l’interne, et ça nous a permis d’en faire beaucoup sans que ça nous coûte un bras et une jambe. Évidemment, on a fait le design et la photo à l’interne, mais aussi le site web, et on a fait appel à des amis pour nous aider à embouteiller les premières batchs. Ça leur faisait un changement de décor du bureau!

Sinon, il faut savoir prendre les opportunités qui se présentent. C’est ce qu’on a fait avec les premières invitations à vendre notre produit, et on garde toujours l’oeil ouvert. De plus, ça ne fait pas de mal de se ‘mettre dans le trouble’, en s’engageant à livrer quelque chose à une date spécifique sans que l’on sache si on peut le faire – ça nous force à travailler vite et bien!”

Ah oui, et on a appris qu’un nom qui commence avec un numéro, c’est toujours au top de la liste de marchands [rires]! Très utile dans un salon avec des centaines de kiosques.”

Un conseil que vous donneriez aux deux amies qui passaient leurs mercredis à imaginer un projet?

“Accélérez! Des fois, on passait des journées sur un ou deux ingrédients et hop! on prenait l’apéro [rires]. C’est dans ces moments-là qu’on a plus de temps pour avancer le projet, faque allez-y fort!”

Excellent! Merci de l’inspiration, santé!

Pas de quoi! Santé!


Pour en connaître plus sur 3/4 oz., ou pour vous en procurer, visitez leur site web et leur page Facebook.